« Crimes et délits », sous le regard de qui ?…

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Crimes and misdemeanors (1989), film de la maturité, est considéré par Woody lui-même (généralement peu tendre pour ses réalisations qu’il rabaisse à plaisir) comme l’une de ses créations les plus accomplies : une œuvre où il a réussi à entrelacer le plus grave des problèmes moraux à une légère étude de mœurs, le mariage de la comédie avec Dostoïevski.

« Les yeux de Dieu sont toujours posés sur nous », professait le père de Judah Rosenthal lors d’un flash-back où celui-ci revit, dans la maison qui fut celle de son enfance, un mémorable déjeuner de famille ; cette assertion sévère fut peut-être, comme il le suggère dans le discours qu’il prononce lors de la célébration de sa carrière à l’ouverture du film, la source de sa vocation de médecin ophtalmologiste. Judah soigne les yeux de ses concitoyens, il corrige les regards myopes, chassieux ou éteints de chacun. Ce même propos de table, pourtant, fut combattu au même lieu par la tante May qui soutenait que la dure morale prêchée par le père n’avait rien à voir avec la réalité, que le seul hasard conduit en ce bas monde la rétribution des mérites et des fautes, en bref que tout est permis au méchant si celui-ci a le talent ou la chance de se soustraire au châtiment.

Judah (Martin Landau) et Dolores (Anjelica Huston)

Judah (au prénom de patriarche) a perdu la foi de son enfance, il mène la vie d’un agnostique mais ce dur débat éthique ou théologique résonne en lui dans l’après-coup du crime qu’il vient de commettre, et le hante. Sa maîtresse Dolores Paley (jouée par Anjelica Huston), n’en pouvant plus de leur éloignement, l’a harcelé par lettres, par coups de téléphone à son domicile, et lui a posé un ultimatum, s’il ne dit pas tout à sa femme c’est elle qui s’en chargera, et brisera de force leur couple qui empêche la réalisation du sien. Acculé, poussé à bout et ne sachant quelle décision prendre, Judah (magnifique Martin Landau) raconte sa situation à son frère Jack, assurément moins brillant que lui puisqu’il a tourné malfrat, ou du moins ami de la pègre, mais plus clairvoyant : la seule solution, déclare-t-il froidement à Judah qui lui a peut-être soufflé celle-ci en formulant sa demande, voulant plus ou moins consciemment entendre son frère lui enjoindre clairement l’acte que lui-même refoule…, la solution évidente pour « neutraliser » Dolores est de la supprimer ! Et Jack a sous la main, pourvu qu’on le paye, quelqu’un pour ça.

La partie la plus noire du film nous montre la progression de cette idée dans l’âme de Judah (dont le prénom glisse à présent sur celui de l’apôtre qui livra Jésus aux bourreaux) ; « les yeux sont le miroir de l’âme », avait lancé au début de leur liaison Dolores à l’ophtalmo, qui par profession s’était déclaré peu en accord avec cette affirmation trop idéaliste, non, les regards cachent autant qu’ils révèlent, la vérité des âmes ne se donne nulle part en clair. Le défi pour le cinéaste, qui ne dispose pour filmer les âmes que de l’œil de la caméra, devient de nous faire entrer dans celle de Judah, de nous rendre palpable son cas de conscience, son hésitation avant le crime, puis les chemins du remords après son heureuse perpétration.

Pour conjurer le désastre annoncé, famille brisée, réputation perdue, Judah n’a pas grand-chose à faire, un coup de fil au frère pour mettre en route le tueur, le déblocage d’une somme d’argent… La balance des pertes et profits est vite conclue, d’autant que le temps presse. Judah, dans un murmure et en utilisant l’euphémisme, donne au frère le feu vert pour sa solution, et il apprend vite en retour, lors d’un dîner de famille interrompu par le même téléphone, que tout est désormais « arrangé » et qu’il peut dormir tranquille.

Sans doute en ressent-il un immense soulagement, mais ce n’est pas ce qui s’affiche sur son regard, dans la salle de bain où il scrute aussitôt son visage, l’horreur plutôt d’être à ses propres yeux devenu irréversiblement un criminel, l’accablement de vivre sous le poids de cette faute – mais la volonté aussi de n’en rien laisser paraître. De retour à la table de famille, où son air décomposé frappe les convives de stupeur, il prétexte pour les quitter un saut impératif à faire à son cabinet, et se rend chez Dolores où il est urgent pour lui, avant que la police intervienne, d’y effacer tout indice compromettant. Dès l’entrée pourtant, il bute sur le corps étendu au sol de sa maîtresse et, dans un plan d’une savante lenteur, sur les yeux grands ouverts de celle-ci. Ce regard d’outre-tombe ou de sa propre conscience, inoubliable, constitue à coup sûr le point fixe autour duquel gravite le film. Le regard de Dieu semble désormais descendu du ciel sur la terre, ou la moquette ;  comment Judah va-t-il lui échapper ?

Woody semble avoir longtemps cherché le titre de ce film, à la résonance très dostoïevskienne, son premier choix s’arrêtait sur « Brothers ». Un titre aux implications elles-mêmes intéressantes : Dieu est mort ou du moins ne surveille plus les affaires humaines, il n’y a pour moraliser celles-ci que les hommes, nous sommes dorénavant entre nous. Et dès lors, qu’est-ce qui arrêtera les méchants ? Tout n’est pas pour autant permis, mais la qualité de notre regard devient, depuis ce retrait de Dieu, la vertu principale. Quels yeux recherchons-nous, sous quel regard (intérieur, extérieur) vivons-nous ? Ou comment, en l’absence ou dans le silence de Dieu (question bergmanienne) se construit un regard ?

Le titre « Brothers » avait une autre justification, interne au film : outre le couple de Judah et de Jack,  une intrigue secondaire met aux prises Cliff, un réalisateur de documentaires confidentiels joué par Woody Allen, avec son beau-frère Lester (Alan Alda), un showman de télévision tellement populaire qu’une équipe de tournage le suit du matin au soir pour enregistrer ses faits et gestes. L’aplomb, le narcissisme, la jactance de Lester en font un être particulièrement antipathique, le produit caricatural de ce monde du petit écran que Woody a souvent brocardé ; mais il a certainement des qualités cachées, capable de citer un poème d’Emily Dickinson, ou de séduire la jeune Halley (Mia Farrow) qui s’était pourtant, en tête-à-tête avec Cliff,  d’abord déclarée contre lui. Le revirement d’Hallay, la popularité ou les bonnes fortunes sexuelles de Lester indignent Cliff, qui, renonçant à ses documentaires exigeants mais ratés, a choisi de réaliser (avec plus de profit) le film à la gloire de son rival. Qu’est-ce qui fait d’un Lester une telle vedette ? Par quelle convergence des regards une erreur aussi flagrantre est-elle rendue possible ? Et dans quelle addiction Lester lui-même est-il tombé, ne pouvant vivre que sous le gros œil de la caméra ?

Entre les yeux toujours ouverts de la morte, et cet exhibitionnisme médiatique, ce film donne à réfléchir sur les vertus du regard, qui peuvent tourner au vice, que faisons-nous de nos yeux, en mesurons-nous bien l’emploi ? Une autre figure touchante, celle du rabbin Ben (Sam Waterston), nous montre un homme promis à être un guide moral mais qui perd progressivement la vue, au sens propre (soigné par Judah, il devient aveugle) et figuré : quand son ophtalmo (les deux hommes sont parents) lui confie à mots couverts son dilemme moral, Ben ne se montre pas très clairvoyant, ni éclairant. Mais, comme le souligne Woody dans ses entretiens, il est aussi le seul de ce petit monde à connaître une vie pleinement sereine, voire heureuse, secouru qu’il est par une indéfectible foi. On ne peut en dire autant de l’autre personnalité spirituelle, le professeur Louis Levy, sur lequel Cliff rêve de tourner un documentaire (le contraire de celui qu’il réalise avec Lester) ; pour ce philosophe, « dans le meilleur des cas l’univers n’est qu’indifférent (…) C’est nous qui réchauffons de nos sentiments ce lieu passablement glacial ». Le projet de film hélas n’aboutira pas, celui que Cliff avait choisi pour un modèle de sagesse se donnant, inopinément, la mort à la grande surprise de ses admirateurs.

Et Judah, va-t-il lui aussi commettre le suicide ? Le sentiment de sa culpabilité l’écrase, et pourrait l’y pousser, il n’en est pas très loin quand, bourrelé par le remords, il confie à Jack qu’il ne voit d’issue à sa vie que d’aller tout raconter à la police. Et puis « cela passe », comme il le découvre étonné et ravi un beau matin ; aucun regard de soupçon ne pèse sur lui, il a fait disparaître tous les indices de sa liaison, Dolores n’était qu’une vague patiente qui certes a téléphoné à son domicile, mais sans que l’inspecteur qui le questionne pousse plus loin l’investigation. Thérapeute célèbre, bon mari et bon père, Judah reprend avec naturel le fil d’une vie sans histoires. Les bonnes âmes pensent que les méchants, dans ce monde ou dans l’autre, finiront par être punis et les bons récompensés, eh bien non, il n’y a pas de jugement dernier et tous les torts, comme écrit Kundera, finiront par être oubliés.

Judah et Cliff, dernière scène du film

Aux yeux des autres peut-être, mais à ses propres yeux ? Que pense vraiment ou profondément Judah de son impunité ? C’est la question qu’aborde in fine ce film, avec une touche dernière d’ironie. La société a renoncé à le punir, mais lui ? Nous voyons Judah esquisser pour finir sa confession, mais lors d’une soirée mondaine où, entre deux verres de champagne, aucun propos ne tire gravement à conséquence ; avisant le petit documentariste (joué par Woody Allen), Judah le prend à part pour lui raconter son crime – mais transposé dans l’histoire d’un autre ou en scénario de film, quel pitch, la bonne intrigue que cela ferait ! Cliff (Woody) écoute-t-il ? Peu importe, cette confession à la caméra n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd et ce film à présent existe, signé par un original et exigeant moraliste. Si le cinéma ne peut jusqu’au fond sonder les reins et les cœurs, ni constituer une parfaite « fenêtre de l’âme », ce film particulièrement nous invite à méditer sur les passages du montré au caché, du regard extérieur au regard intérieur ; et nous verrons par d’autres films comment Woody Allen a su développer, sans emphase philosophique mais avec beaucoup d’acuité, ces questions par les moyens du seul cinéma. Car le dieu caché de Woody, celui qui « garde en permanence les yeux posés sur nous », c’est évidemment l’objectif !

7 réponses à “« Crimes et délits », sous le regard de qui ?…”

  1. Avatar de Cécile d’Eaubonne
    Cécile d’Eaubonne

    Merci ! Daniel … superbe recension et analyse. J’y reviendrai après un peu de maturation de mes pensées concernant ce dernier Woody.

  2. Avatar de m
    m

    Bonjour à tous, enfin à celles et ceux qui posent leur regard sur ces lignes, palsambleu!

    Dans les allées du parc glacé de l’abbaye, je me promenais, hier, un livre sous cape.

    Je venais de lire ce dernier billet quelques heures plus tôt après la sonnerie des matines, dans la salle capitulaire.

    L’auteur de cet ouvrage qui parle d’espérance et de mélancolie, m’avait prévenu: Vous savez, ce n’est pas le genre de livres à lire pour les fêtes!

    Peut-être…Et pourtant, au hasard d’une page, un détail comme un sourire et vous voilà le cœur en fête! Le détail n’est-il pas un des gîtes de la grandeur ou le signe d’un monde nouveau, dans une poétique de l’espace?

    Brisons là.

    Revenons à nous, sans quitter vraiment ce professeur émérite qui a peut-être croisé dans les couloirs de son université, celui qui retrouva plus tard sa citoyenneté tchèque, ici en France, à son domicile. Yannick Rolandeau qui en connaît un rayon sur le cinéma de Woody Allen l’a rencontré, un jour, Monsieur Milan Kundera, puisque c’est de lui dont il est question.

    Trêve de plaisanterie, dirait quelqu’un, et arrêtons de nous faire du cinéma et voyons ce qu’il en est vraiment de ce réel si ardemment recherché, en essayant de sortir de notre cercle idyllique, entre gens si bien informés, sans ressasser toute la nuit, les choses intéressantes publiées par Médiapart.

    « Moi, je suis seul et eux il sont tous », écrit en italiques René Girard dans son Apocalypse dostoïevskienne.

    Au delà du fatras des petites misères des couples, que peut nous dire aujourd’hui « l’homme souterrain »?

    Comme un prêtre dans la mine, que nous révèle le banquier stratège dans son « sous-sol », Monsieur Bougnoux?

    Lisez expressément, je vous prie, les derniers mots de son propos qui n’est pas réservé exclusivement à un fin chroniqueur pour sa causerie du lundi sur une chaîne de télévision d’information continue. Il parle du « nous français » et de praxis.

    Quid d’un « je » dans le monde infini du néant?

    Question à poser, peut-être, dans les aréopages de la ville et de ses banlieues…

    « Marivauder dans le monde », n’est-ce pas, chers amis, l’anagramme du « Salon de Madame Verdurin »?

    Un ami m’a envoyé récemment un panorama d’un pays qu’il a quitté. Il y a dans ces cimes, dans ce blanc, comme une absence.

    Une absence qui déploie une présence. Et ce n’est pas rien, mon bon capitaine!
    Un objectif pour aller vers soi…

    Bien cordialement à vous en ce pénultième jour de l’année deux mille vingt.

    m

  3. Avatar de Kalmia
    Kalmia

    Bonsoir!

    Vous parlez bien, Monsieur l’abbé, mais pour vous c’est facile de vous lancer dans l’herméneutique, le nez dans un livre en arpentant les allées tranquilles de votre monastère. Veiller à l’équilibre d’un ménage en essayant d’éviter ou de surmonter les arias qui sont le lot quotidien des couples de France et de Navarre, c’est autre chose que de réciter du matin au soir et du soir au matin des prières à la gloire de votre Dieu.

    Je ne vous fais là aucun grief et loin de moi l’idée de vous contredire dans votre manière de voir mais acceptez, néanmoins, le fait que d’autres gens peuvent trouver un certain plaisir, une opportunité de changer de cap peut-être, par la réflexion que peut susciter une soirée « cinéma » avec un film du cinéaste ici honoré, sans pour autant passer leur temps à l’analyser sous toutes les coutures.

    Votre question sur un « je » en plein vide, n’est pas simple et qui peut y répondre? Ne tirez pas sur le pianiste quand il écrit :

    « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant »

    Et avec les soixante-cinq lettres de cette phrase d’écrire l’anagramme :

    « Où est l’homme traînant sa peur, auquel Pascal, frêle et usé, donna un sens sublime? »

    Monsieur Raphaël Enthoven, un professeur qui en est aussi pour quelque chose dans la brillance de ce bijou, nous dit qu’il existe une succession de délicieux hasards qui se rient de la logique et qui trouvent miraculeusement leur harmonie dans le chaos.

    Monsieur PH R… fidèle à un album de notre enfance et qui s’y connaît, appréciera le point de vue du philosophe, animateur et chroniqueur.

    Monsieur l’abbé, apprenez qu’une simple addition des « Je » et d’un « Nous » forme un « On » et pour PH R « Charlie n’est pas Je » (Médium, n° 43)

    Pour accéder à soi, il a choisi un autre prénom.

    Bonne nuit de la dernière pleine lune de l’année deux mille vingt.

    Faites de beaux rêves.

    Kalmia

  4. Avatar de Cécile d’Eaubonne
    Cécile d’Eaubonne

    L’existence vue par Woody Allen comme un scénario que l’on ne maîtrise pas de bout en bout ? Malheureuse Dolorès qui ne sait rester à sa place de second rang. Et paie l’audace de s’acoquiner avec un homme marié par une mort annoncée.
    Chez le cinéaste, il faut trancher tous les noeuds contraignants. Et tant pis pour l’oeil divin qui vous suivra nuit et jour par l’intermédiaire de la caméra. J’y retrouve une interrogation un peu identique dans son film Match Point … mais c’est un souvenir lointain à vérifier.

    Je n’ai pas eu l’occasion d’entrer dans une salle de cinéma pour voir celui-ci. Un projet de se retrouver en cinémathèque pour la fin du Covid ? Non, pas de lecteur de DVD … j’ai besoin de la taille projetée dans les salles de cinéma pour y croire un peu.

    L’œil qui poursuit le héros du film ! Un dieu pour le châtier ou … sa conscience ? Celle-ci devient évanescente quand il se croît à l’abri de toutes punitions de ses pairs.

    Donc Dieu n’existe pas et tout est permis, sauf à perdre son honneur aux yeux d’autrui. Faut-il plaindre cet homme falot, trop habile et qui se décharge de son crime dans les mains d’un autre.

    Vous racontez bien, Daniel. Existe-t-il une balance qui soupèse les bonnes et les mauvaises actions de nos vies ? Ainsi me le racontait un vieil homme pétri de la foi bretonne des gens de mer. il en avait peur … et ses craintes m’ont donnée l’assurance de démarches plus constructives à rechercher ailleurs que dans la confusion de mythes et légendes.

    L’œil qui scrute vos actions ? «Moi, pas peur » disons-nous en secret …

    Ouf ! Restons confiants pour 2021 !

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Oui Cécile, WA reprendra dans « Match-point » (2005) cette histoire de l’homme conduit à assassiner la femme qu’il aime, avec moins de scrupules d’ailleurs, et in fine avec la même absence surprenante, scandaleuse de châtiment, et de remords. Comment supportons-nous nos fautes ? Et qui préside à la redistribution, dès lors que Dieu se retire ? Woody, que beaucoup prennent pour un amuseur, a conçu ainsi quelque films particulièrement graves, qui en font à mes yeux l’équivalent de nos meilleurs moralistes, voire de Shakespeare (50 films à son actif, et pas pompés comme les pièces de Shakespeare ou Molière sur des canons anciens !…). Je me suis lancé dans cette série de billets pour qu’on l’apprécie enfin à sa juste valeur.

  5. Avatar de m
    m

    Je ne suis point abbé, Kalmia, détrompez-vous!
    C’est en passant ces derniers jours par la Lorraine que j’ai posé ma besace et mes gros sabots dans un monastère pour y faire une petite retraite de quelques jours seulement, juste pour essayer de me ressourcer un peu, depuis que j’ai ouï dire par trois capitaines de la quête du sens caché du monde, que « le réel est silencieux » et qu’il tirait ses lettres de noblesse du fait de « lire l’existence seule. »
    Pour ne rien vous celer, je suis retourné chez moi, un peu plus léger sans éprouver le besoin d’aller me divertir tout de suite dans une salle de cinéma.
    Quant à « la morale » incarnée, selon M.Bougnoux, par le cinéaste new yorkais, on dira qu’elle « a toujours le dernier mot », juste pour le besoin d’une belle anagramme :
    « Alors l’amour rend Juliette à Roméo »

    Bon réveillon et bonne année.

    m

  6. Avatar de M
    M

    1956 – « Crime et châtiment ». Film de G.Lampin avec Robert Hossein dans le rôle de l’étudiant.

    Peut-on vraiment vivre sans images au pays aux yeux de tourterelle, salué par Aragon?

    Bonne année deux mille vingt et un.

    M

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À propos de ce blog

  • Ce blog pour y consigner mes impressions de lecteur, de spectateur et de « citoyen concerné ». Souvent ému par des œuvres ou des auteurs qui passent inaperçus, ou que j’aurai plaisir à défendre ; assez souvent aussi indigné par le bruit médiatique entretenu autour d’œuvres médiocres, ou de baudruches que je…

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À propos de l’auteur

  • Daniel Bougnoux, professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble, est ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, disciplines dans lesquelles il a publié une douzaine d’ouvrages.

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