L’esthète, le snob, le plouc et le dandy (1)

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On est toujours le con, ou le plouc de quelqu’un ; ce point de départ d’un précédent billet, et les commentaires sur la « plouquitude » provoqués par le suivant, m’incitent à revenir sur la grammaire de ces épithètes. Et sur la formation de nos jugements de goût. Haute culture, basse culture… Nous regardons ces notions comme des déménageurs invités à respecter les étiquettes portées sur les cartons. Mais si nous étions par exemple des cosmonautes, pfuitt ! il n’y aurait plus ni haut ni bas, les pieds n’attacheraient nulle part et nous aurions, dans nos cabrioles, le plus grand mal à distinguer l’horizontale de la verticale, ou à situer les points cardinaux. 

Une culture en apesanteur ?

Culture populaire, culture de masse, ces expressions font oxymore pour certains, toujours soucieux de tirer un cordon sanitaire, ou prophylactique, face aux pollutions (aux séductions ?) venues d’en bas. Contre ces grincheux dont Alain Finkielkraut, par ailleurs excellent, se fait régulièrement le porte-parole, on nous répète inversement que la culture n’est pas ce qu’une vaine élite pense, ou se réserve, et qu’il y a plus de philosophie dans une chanson de variété, ou le dernier film de la semaine, que dans tout Proust, ou Shakespeare… On nous rebat les oreilles de ce débat des hauts et des bas, j’ai là-dessus un peu lu Bourdieu (à mon avis surfait), les diatribes de l’Ecole de Francfort ou, en sens inverse, Richard Hoggart et son éloge de la culture (du) pauvre – et aussi Les pratiques culturelles des Français d’Olivier Donnat, sociologue régulièrement invité ou cité aux rencontres de l’Observatoire des Politiques Culturelles ; j’habite depuis quarante-six ans une ville, Grenoble, longtemps fière de son musée, de sa Maison de la culture mais aussi des associations de quartier où s’agite tout ce qu’on classe sous l’étiquette mal famée de « socio-culturel »… Leurs contenus auront été beaucoup discutés et brassés ces derniers temps. Car de même que les spectateurs ne font plus assaut d’élégances pour aller à l’Opéra (seuls les ouvreurs sont en habit), l’époque n’est plus aux hiérarchies trop strictes ; les représentations de la « haute culture » au théâtre, au cinéma, dans la littérature, la musique ou les arts plastiques empruntent délibérément à la « basse » au nom du fun, du collage, de l’encanaillement cool, du marché des industries culturelles ou de la démocratie. On prend son bien où on le trouve, on chine, on picore, on recycle… Comment s’orienter dans ce grand bazar, et d’où repartir ?

Alain Finkielkraujt

Culture est devenu le mot-clé apte à recoder à peu près tous nos débats politiques ; il est recommandé, ou politiquement correct, de toujours le prononcer au pluriel, indice de tolérance et d’« ouverture anthropologique ». Toutes les cultures se vaudraient et seraient dans la nature… Mais du même coup elles nous enferment ou nous amputent à notre insu (comme les « classes sociales », terme un peu moins utilisé depuis la mondialisation) ; culture rime avec clôture dès lors que je pense selon ma langue, mon aire géographico-historique ou ma génération, et comment jamais en sortir ?  En prenant un peu de recul, un peu justement de culture au vieux sens de ce terme ?

Si ma culture (au sens anthropologique) me programme ou m’assigne à résidence, mes curiosités culturelles en revanche sont un formidable outil d’ouverture ; avoir de la culture c’est aussi voyager, s’intéresser aux autres, tomber amoureux, sauter les anciens parapets… « Cultivé », je ferai des rapprochements inattendus, ou mettrai en doute ce que d’autres (pauvres ploucs !) ne songent pas à confronter, à ébranler. Je nouerai les choses autrement, sans me laisser trop vite dicter mes goûts. Je discernerai un paysage dans une touffe d’herbe, la formation d’un tableau dans l’échevèlement des nuages. Parlant de livres, de films, d’expositions, je m’échaufferai car c’est moi que j’expose, ma sensibilité que je défends (et cherche à étendre) en la soumettant à ratification. 

« J’te raconte pas », ou bien « Circulez, y’a rien à voir ! » disent l’ado, ou la doxa. Là où la plupart passeront sans rien remarquer, le curieux ralentit et s’arrête, le moindre aspect du monde le met en alerte ou lui donne à rêver. Il n’y a plus haut ni bas pour le cosmonaute pensif qui, larguant les amarres, se récite Baudelaire en croisant une passante (ou le spectacle d’une charogne), fredonne Piaf en gravissant « les escaliers d’la Butte », découvre un salon dans un lac ou Combray dans une gorgée de thé. 

Je verrais donc la culture à laquelle j’aspire comme une échappée hors de la doxa, pour un temps suspendue ; un espace ouvert de randonnées, de permutations et de rencontres. Occasion de nommer, de sentir autrement. Respiration plus large, dégagée. La première barrière abattue est celle du bon goût, ou du goût des autres, pourquoi consentir aux découpages de l’école, des académies ou de la mode ? Existe-t-il un  catalogue d’œuvres ou d’objets sacrés qu’on doive universellement et inconditionnellement révérer ? Au nom de quoi se laisser prescrire sa sensibilité ? Celle-ci, il est vrai, s’éduque ; particulièrement à l’école où l’on apprend la littérature et l’histoire des arts à travers des programmes, filière obligée. Mais ce temps de l’école (époque aussi du conformisme fayot) n’est qu’une étape, larguée par la vie comme une fusée porteuse ; les rencontres, l’histoire de chacun l’entraînent ensuite vers d’autres gravitations, et des amours plus personnelles.

Voire infiniment personnelles : aucun couple ne ressemble à aucun autre car la gravitation amoureuse nous arrache au sol ou aux standards sociaux – le social fait la guerre au couple, qui le lui rend bien. Chacun se tient en face de l’autre dans une recréation de soi-même, une bulle ou un monde propre avec ses règles parfois bizarres nées de l’ajustement réciproque, à l’écart du monde extérieur ou commun, devenu subalterne.  

S’il est vrai que nos préférences et fréquentations culturelles constituent des variantes de nos attachements amoureux, car on peut aimer de passion un livre, un film autant qu’un être de chair, y a-t-il des règles ou des hiérarchies pour savoir aimer ? Des objets a priori dignes ou indignes du lien que nous nouons avec eux ? L’amour n’a que faire de ces prescriptions puisque aimer, c’est toujours un peu inventer son objet, en tenant pour négligeables la critique des tiers : tout amoureux vit vent debout, absorbé dans sa création et sûr de son choix contre vents et marées. Les amateurs aussi.

Il faut donc que l’amour – pas seulement des individus – soit enfant de bohême. Employons toujours ce verbe aimer au sens fort : nous y subissons une gravitation, une fascination où le sol ordinaire s’absente, nous tournoyons dans un vertige d’attractions qui éclipsent les coordonnées communes de l’espace et du temps. Ne reprochez pas à un amoureux ses distractions, ses transgressions ni le beau gâchis qu’il fait de lui-même, il vous rira au nez, il n’échangerait pas sa place contre la vôtre, « vous n’y êtes pas »… Et c’est cela être un sujet, tenir à son propre monde, définir sa propre échelle de valeurs. 

Quels partages du goût ?

La faculté du goût a quelque chose d’insaisissable. Dirons-nous qu’un paysage ou un visage est beau « en soi », ou est-ce mon désir, ma disposition particulière qui le façonnent à mon goût ? Pour juger beau un phénomène, il est recommandé de se tenir un peu en retrait : la tempête est belle voire « sublime » observée du rivage, moins attrayante depuis le bateau menacé de naufrage. Mon jugement « C’est beau ! » se contenterait de prélever une pellicule phénoménale sur le cours du monde, et de la recombiner avec ma sensibilité du moment. Affichant mes goûts,  je mets en avant une partie de moi-même ; la référence aux phénomènes est parasitée par l’autoréférence d’un sujet qui manifeste, à la faveur de l’expérience esthétique, sa propre subjectivité, et qui demande aux autres de la corroborer.

Emmanuel Kant

 Kant a soutenu la thèse du « désintéressement » du jugement esthétique, terme peut-être malheureux pour dire qu’il frappe d’irréalité, ou met entre parenthèses, le monde dans ses usages et ses intérêts pratiques ; de fait, nous nous montrons très intéressés, voire passionnés dans la défense de nos goûts. Détachée des conséquences matérielles du processus mis en spectacle, l’affirmation de goût me rattache à d’autres sujets pareillement émus ; pour le dire encore avec Kant, l’œuvre d’art est « promesse de communauté ». Le goût semble donc moins au service d’une connaissance que d’une relation ; impatient de se communiquer, il exige le ralliement d’autres amateurs pour se renforcer, et nous tiendrons d’autant mieux à nos préférences que nous réussirons à les faire partager.

Ces partages du sensible n’obéissent pas du tout aux mêmes règles que ceux du savoir ou de l’information. Ce ne sont pas les faits qui règnent dans le domaine de l’art et en général du goût, mais des interprétations plus ou moins pertinentes, séduisantes ou puissantes. Une information, comme une observation scientifique ou technique, tombe sous l’alternative du vrai et du faux  et se règle par la démonstration et la preuve ; nos goûts en revanche n’étant ni vrais ni faux, les ralliements qu’ils suscitent relèvent d’une reconnaissance intersubjective plus que de la connaissance : une saveur s’éprouve, se partage mais ne se fonde pas en savoir.  

En résulte-t-il que des goûts et des couleurs il ne faille pas discuter ? Cette maxime défaitiste est partout contredite puisqu’on ne cesse au contraire d’argumenter au nom de ses propres goûts. Mais cette discussion ne peut conduire à la butée d’une évidence objective, et le contradicteur reste toujours libre d’en juger autrement ; la discussion ou la dispute ne sont pas interdites, elles sont interminables. Comme semble indéfinie et toujours à reprendre l’expression de soi.

Christiane Millet, Jean-Pierre Bacri dans « Le Goût des autres » (1999)

Où sont écrites en effet les règles du goût, sinon dans nos corps (aux épidermes fort peu compatibles) et dans leurs frottements « entre nous » ? Avec quels arguments élargir ou généraliser un jugement de goût d’abord prisonnier de cette sphère charnelle ? La communauté d’amateurs promise par le sentiment du beau semble impuissante à fonder durablement une société, le sens esthétique est trop éphémère, trop inégalement distribué. Dirons-nous d’ailleurs qu’on s’attroupe autour des choses belles, ou qu’on déclare belles les choses autour desquelles on s’attroupe ? « Pour qu’une chose soit intéressante, il suffit de la regarder longtemps », écrit Flaubert à Alfred Le Poittevin (16 septembre 1845). Ou de s’y mettre à plusieurs : le plus sûr critère du goût esthétique est dans la relation de persuasion qu’il instaure, je colle d’autant plus à mon goût que je le communique. Mais le même partage du sensible qui nous réunit sans raisons démontrables contribue aussi à nous distinguer. La société à son stade esthétique demeure instable, foncièrement insociable. 

D’où quelques paradoxes : « mon goût » m’apparaît comme ce que j’ai de plus propre, plus intime à moi que moi-même ; arc-bouté sur lui, je résiste absolument aux arguments des autres, je suis la somme de mes goûts qui résument mon identité, soit mon corps ou le système de mes désirs, non négociables, à prendre ou à laisser. Pourtant le goût s’apprend ; non seulement on l’éduque, mais il s’attrape par contagion instantanée, si l’on en croit les mimétismes de masse et les ondes de la mode, largement prescrites par les industries culturelles et leurs amplificateurs médiatiques. 

Au fil de la consommation ordinaire, nos choix sont autant de signes et de marqueurs culturels qui nous distinguent : il m’arrive de préférer tel chanteur « vulgaire » à Souchon, ou l’accordéon au clavecin bien tempéré – et de garder pour moi cette préférence car l’expression du moindre de mes goûts ou dégoûts quelque part me définit. Un goût ne peut pas ne pas se communiquer, et cette communication m’affilie, que je le veuille ou non, et aux yeux des autres me hiérarchise. La guerre du goût s’engage pour la face, la place et, aux deux sens du mot, la classe. La spontanéité ou l’authenticité de mes préférences intimes (cette ineffable mais peut-être imaginaire singularité à laquelle je m’accroche) risque d’en souffrir : comment définir mes vrais goûts loin du regard des autres ? S’ils sont, jusqu’à un certain point, déformables ou plastiques, n’aurions-nous de goûts ou de désirs que par procuration ?

René Girard

C’est, on le sait, la thèse provocante soutenue par René Girard et les romanciers chez lesquels il cueille sa théorie du désir mimétique et de ses ravages : la plupart de nos goûts et de nos désirs, bien loin de nous exprimer intimement, seraient des effets de suivisme et de mode ; laissés à nous-mêmes, nous ne saurions quoi ni comment désirer. Je m’identifie àla somme de mes goûts, or je suis est aussi la première personne du verbe suivre ; en déclarant telle préférence, je monte ou je descends sur l’échelle sociale ; mon goût m’ouvre moins une « communauté », selon la promesse kantienne, que la micro-société de ceux qui partagentle même sensible que moi. Partage à double tranchant puisque ce goût qui nous réunit en groupuscules nous sépare des autres, ou qu’il n’inclut qu’en excluant. L’esthète fabrique du plouc.

(à suivre)

3 réponses à “L’esthète, le snob, le plouc et le dandy (1)”

  1. Avatar de Roxane
    Roxane

    Mon commentaire

    Quand il y a des « Oh! » il y a débat…D’où cette fenêtre pour nos ébats!
    En « bohème » on peut toujours rêver d’un coin de paradis pour échanger quelques doux billets…Pourquoi pas?
    Mais avec les quatre mousquetaires de Monsieur Bougnoux, eh bien mes aïeux, c’est une autre histoire!
    Au milieu de ces bois, faut-il croire à cette légende d’une fille que l’on y trouva?
    Quèsaco? Sans doute la discussion, quand sa fille toute nue sort du puits.
    Un lecteur de la logique non aristotélicienne, chez Gaston Bachelard, comprendra la chose et il n’est pas dit que sa curiosité n’allât jusqu’à l’adytum de ces messieurs si tranquilles pour voir ce qui s’y passe…
    Alors imaginons, imaginons notre aventurier regardant par le trou de la serrure…
    « Le portait de Dorian Gray », « Le romantisme absolu », les mondes proustiens dans « Mensonge romantique et vérité romanesque »…Toute une littérature, une belle en tous ses atours, tel le reste du poète, celant la merveilleuse métamorphose de Peau d’âne dans la soue.
    Peine perdue…pour ce chevalier intrépide qui ne trouve point là, chaussure à son pied. A-t-il pour autant perdu le « goût de l’avenir »?
    Un académicien, paysan et marin, a prévu un contrat et son « Tiers-instruit » est quelque part cosmonaute…Autant appareiller, palsambleu!
    Je viens de lire, à l’instant, le commentaire de W J dans la suite de ce billet (2)
    L’enracinement d’un déraciné me laisse perplexe…
    J’aimerais connaître le sentiment d’un éleveur, tel Monsieur Bougnoux.
    Prendre du bon temps dans la lumière et le vent, si loin de nos salons, fussent-ils
    « Verdurin », c’est aussi lire des mots justes, des mots qui vous touchent, des mots qui font mouche…fine.
    Bonne nuit d’été sous le ciel étoilé.

    Roxane

  2. Avatar de W.Jaroga
    W.Jaroga

    Mon commentaire
    Oui-da! Prendre un livre de Monsieur Bontems (Vincent de son petit nom) pour éclairer sa lanterne sur l’avenir de la culture…avec Bachelard, comme de bien entendu.
    Seulement au royaume des spectres, un livre n’y suffit pas ni une thèse supplémentaire.
    Je comprends votre perplexité, Roxane, et je partage vos doutes.
    Pour moi aussi, c’est la nuit.

    W.Jaroga

  3. Avatar de Jacques
    Jacques

    Quelle valse des mots! Loin de la petite valse du chanteur qui donne du rêve à tous les gens qui ont des souvenirs cassés et de la dentelle bretonne à ceux qui ont des habits troués…
    Toutes ces choses très intellectuelles venues de je ne sais où, peuvent-elles vraiment contenter le lecteur qui découvre, surpris, ce vocabulaire bizarre?
    Un ami qui sait beaucoup de choses (Il vaut mieux quand on dirige une revue!) me disait son admiration pour ces autodidactes qui n’ont pas de diplômes et qui savent tant de choses, au point de lui en apprendre. Et cet homme affable, généreux et discret, estimé à l’intérieur des terres, de reconnaître son ignorance.
    Une mise au point s’impose.
    Le fait de savoir des choses ne veut aucunement dire qu’on sait les choses.
    Et nos connaissances acquises, seul et avec les autres, sont toujours relatives.
    Et si le savant parle de son ignorance, je persiste et signe pour dire que ce sont ces connaissances qui l’emmènent au rivage de la docte ignorance qui est tout le contraire de la bêtise.
    Depuis quelques jours, on voit bien que ce sont toujours les mêmes qui réagissent aux instructifs et passionnants propos de notre randonneur, ô combien cultivé!
    Ce lectorat paysan où s’affichent Michel Houellebecq et des citations des évangiles pose problème, évidemment!
    A nous, ensemble – et ce « nous » n’est pas comme une illusion qui passe – de trouver dans l’allégresse nouvelle, la solution à cette belle énigme.
    Au plaisir de lire et de chanter bientôt, un cantique de Daniel.

    Jacques

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À propos de ce blog

  • Ce blog pour y consigner mes impressions de lecteur, de spectateur et de « citoyen concerné ». Souvent ému par des œuvres ou des auteurs qui passent inaperçus, ou que j’aurai plaisir à défendre ; assez souvent aussi indigné par le bruit médiatique entretenu autour d’œuvres médiocres, ou de baudruches que je…

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À propos de l’auteur

  • Daniel Bougnoux, professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble, est ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, disciplines dans lesquelles il a publié une douzaine d’ouvrages.

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