Sacrée montagne

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Hier mercredi peu avant 18 h., rentrant en voiture de la gare où j’avais, au terme d’un jour de pluie, raccompagné des parents venus pour l’enterrement, Belledonne s’est embrasée sous les feux inattendus du couchant : explosion absolument féérique où les derniers rayons rouge-orangé moussaient soudain dans les coulées de neige et les vallons de la chaîne, entourée de vapeurs qui les diffractaient en tous sens comme une joaillerie soudain offerte, une pure dépense pour quelques minutes d’un luxe inouï. J’aurais voulu m’arrêter pour photographier mais les embouteillages ne m’en laissaient pas le choix, et arrivé chez moi l’étincelant brasier s’était éteint. Je songeais que Brieuc avait payé de sa vie l’appel de cette excessive, de cette irrésistible beauté qui tout-à-coup venait de m’attirer moi-même, de m’envoûter.

Cette fascination (qui n’est pas morbide) pour une splendeur parfois fatale demande réflexion. J’ai retrouvé en rentrant ce vieux texte, prononcé en 2008 à la mairie de Grenoble lors d’une rencontre de la revue et de l’association Mountain wilderness, que je reproduis ici sans grands changements.

 Pic col d'ornon - mars 2004

Pic du col d’Ornon, de gauche à droite Thomas Reverdy, Mado, Brieuc

PROTEGER CE QUI NOUS EXCLUT

 Je dois à l’amitié de Jean-Pierre Courtin d’ouvrir cette rencontre par une réflexion sur ce qu’inspire la montagne « au philosophe ». Grenoblois moi-même (mais non alpiniste) depuis 1973, je n’ai pas cru pouvoir refuser : un séjour de trente-cinq ans dans cette ville et son cadre alpin m’a forcément donné quelque représentation du sujet…

Remarquons d’abord que montagne et philosophie tirent en sens contraire. Le philosophe pratique volontiers une pensée de survol, il saute aux concepts ou aux bonnes métaphores, en s’exemptant facilement d’une connaissance de terrain. La première vertu de la montagne, inversement, à commencer par la montagne à vaches, la seule que je pratique vraiment, c’est de nous contraindre à penser – et à en passer – par les pieds : expérience du sentier, de la marche, du corps qui, sans gambades excessives, s’élève pas à pas.

Cette économie de la marche réfute nos fantasmes de surplomb, de raccourci, mais aussi les facilités intellectuelles de la miniaturisation, ou de la sémiotisation (la chose remplacée par son signe, sa maquette ou son simulacre). Il semble notamment que la montagne coupe assez bien la parole, et que les alpins soient des taiseux, hommes d’une expérience directe pour qui penser est moins discourir que peser. La montagne engendre peu de grande littérature, la transmission passe ici par les gestes, les sentiers et les voies, quelques outils…

À la question « Pourquoi escaladez-vous les montagnes ? », qui a répondu « Parce qu’elles sont là » ? Réponse laconique mais profonde. Dans une culture orientée vers l’abstraction, le virtuel, les immatériaux ou le monde en général des codes et des signes, un sommet impose son être massif, non substituable. Il est ou se pose un peu là. Es gibt, comme dit Heidegger du monde qui se donne infiniment, ou indéfiniment, en deçà de toute attente et de toutes nos mesures, de toutes nos raisons.

Cette donation foncière du monde nous précèdera toujours et il n’est pas question de maîtriser cela, de se l’approprier… La maîtrise et possession de la nature vantées par Descartes, la prise technique ou conceptuelle, glissent sur ces grands sujets anonymes qui résistent d’assez haut à l’effort humain, qui lui imposent une limite durable, et qui suscitent donc du même coup un désir, un défi. À la montagne toujours imprévisible, on se mesure à corps touchant, on s’y faufile, on fait avec plus qu’on ne la domine une fois pour toutes.

La montagne propose une réserve de sauvagerie, de danger, de transcendance mais aussi de beauté, inépuisable. Le « sentiment de la montagne » est à la fois et nécessairement éthique et esthétique.

Son expérience est familière aux Grenoblois ; elle s’offre pratiquement à chaque bout de rue comme une échappée belle, une invite ascensionnelle. Une nature imposante entoure et surplombe notre ville comme notre culture, elle nous attend juste au-dehors… Homo parce qu’il est erectus vit debout, ou redressé. La montagne perfectionne cette humanité en lui ajoutant quelques degrés ; elle invite à monter plus haut, sur des appuis toujours plus ténus. Epreuve moins de maîtrise que d’équilibre, ou de dialogue avec un milieu riche en dangers. Il faut ruser pour s’y insérer, ou (au-dessus de quelques milliers de mètres) pour y survivre là où la vie se raréfie, se rapetisse – et nous exalte, s’il est vrai que less is more.

La gravité domine, aux deux sens du mot. L’approche de la montagne rend grave, en nous rendant à notre gravité – au fait que nous pouvons toujours tomber. Dans ce monde progressivement autre, jusqu’au blanc minéral et à la roche gelée, l’humanité s’éprouve précaire, minoritaire, étrangère. Loin de nous, les cimes poursuivent leur vie éternelle, indifférente, impassible. À notre perpétuelle bougeotte, elles opposent leur souveraine immobilité ; à notre langage et à nos raisons, leur « véhément silence » (Samivel). De cette étrangeté radicale (à nos routines quotidiennes) naissent les croyances spontanées de montagne sacrée ou de demeure des dieux.

Là où la vie ne tient qu’à un fil nous sentons mieux notre fragilité, notre active solidarité (matérialisée par la cordée, c’est elle qui passe là où l’individu échoue), mais aussi la frugalité et les vertus d’un corps en éveil, en alerte, attentif aux messages du vent, de la neige et du milieu autant qu’à ceux du corps propre (contrôle du souffle, des appuis, de la fatigue…). L’ascension, même la plus modeste, aiguise homo erectus ou le vertical en nous ; et elle est à elle-même sa propre récompense, qui ne se sent fier de monter ?

Une part de notre vie sera donc toujours invinciblement attirée par une montagne où nous plaçons confusément ce divin qui nous perfectionne. Il semble que ce désir de désert, de sauvagerie ou d’allègement physique et moral demeure très actuel – songeons au succès du film de Sean Penn Into the wild –, perpendiculaire à nos existences vautrées ou avachies par les mille tentations de la consommation de masse. D’où la valeur du « wild ».

La transcendance de la montagne veille sur notre condition d’homme des vallées. Descartes, encore lui, remarquait que Dieu lui-même ne saurait créer de montagne sans vallée, tant l’une implique logiquement l’autre. Pour le dire autrement, toute vallée rêve de la montagne, et Grenoble irrésistiblement de Belledonne. Pourquoi faut-il préserver, cultiver voire « rémunérer » (dirait Mallarmé) ce wild ou cette altérité radicale ? Cette question touche, en philosophie, à la définition par Kant du sublime. Une beauté « sublime » terrasse nos critères d’appréciation ordinaire, mais elle nous ouvre du même coup un autre espace, ou un plan de vie supérieur. Le jugement « C’est beau » joue dans la bande moyenne ; avec « C’est sublime » nous changeons de fréquence ou de cadre, ou plutôt nous excédons la possibilité de tout cadre ; sublime est d’un autre ordre.

Je dirai au plus court qu’une épreuve du sublime doit veiller sur l’expérience du beau. De même, une sauvagerie doit veiller sur ce que nous appelons la civilisation, et il faut la protéger des empiètements mercantiles de celle-ci. En d’autres termes, nous devons protéger ce qui nous exclut. Il faut à l’humanité des réserves de wild car rien ne serait pire, pour l’homme comme pour la culture, qu’un monde où celle-ci avec ses routes, ses réseaux et ses filets techniques aurait partout triomphé. Une culture ne vit qu’affrontée à la nature qui lui résiste et qui la nie.

Si l’épreuve du sublime apporte parfois la mort, l’utopie d’un monde devenu plat ou partout pénétrable,  flatland, n’engendrerait que l’ennui.

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERABrieuc (deuxième) et Mado (quatrième) de gauche à droite

 

8 réponses à “Sacrée montagne”

  1. Avatar de Thomas Reverdy
    Thomas Reverdy

    La personne qui est située entre Brieuc et moi, sur la première photo, est tout simplement Madeleine.

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Bien sûr Thomas, je corrige, comment ai-je pu ne pas reconnaître ta soeur ?

  2. Avatar de Etienne
    Etienne

    Si je l’ai moins connu que certains, j’ai eu la chance de croiser son chemin, et ce grâce à Raphaël. Nos quelques virées en montagne ont à chaque fois été un pur plaisir. J’appréciais particulièrement sa façon d’être, sa simplicité, son sourire, son humour parfois caustique, la richesse de nos échanges, ses convictions, sans oublier sa capacité à jouir de l’instant présent, notamment du paysage, à prendre le temps de contempler la beauté des lieux. Il me revient notamment à l’esprit notre première rencontre, à l’occasion d’une sortie canyoning en Chartreuse, avec Raph. Si je me souviens bien, Brieuc revenait des USA, et il était préoccupé à l’idée de trouver la femme de sa vie, ce qui n’avait pas tardé à se réaliser. Je me souviens également d’une randonnée à ski au Rochail, sommet qu’il m’avait dit aimer particulièrement (comme beaucoup d’autres sommets…), du tour du Grand pic de Belledonne, avec plus de 3 000 m de dénivelé dans la journée, de sa première Dent de Crolles à ski, d’une sortie depuis le Rivier d’Allemont, d’un petit raid dans Belledonne, du côté de la vallée du Haut Breda, de notre petit raid dans les Ecrins avec nuitée au refuge de la Pilate (deuxième photo ci-dessus, alors que nous évoluions en direction du col du Gioberney, dans un environnement sublime, avec les Bans en toile de fond), de quelques sorties d’escalade, d’un séjour planche à voile à Leucate avec Raph, où nous nous étions rendus avec le VW de ses parents, de l’Almanarre / Hières, à mon retour du Spitzberg, d’Herbeys, du Briançonnais, de quelques soirées diapos chez Raph, et j’en passe.

    Je sais que c’est facile à dire, mais il ne faut pas culpabiliser, eu égard à cet accident. Cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous. La montagne, aussi belle soit-elle, reste imprévisible, et le risque zéro n’existe pas, surtout avec les variations de températures et les épisodes ventés de ce début d’hiver, qui rendent les pièges nombreux et pas faciles à déceler. Tenter d’accepter l’inacceptable. Si la montagne nous a enlevé un mari, un fils, un ami, elle reste un espace de liberté et d’élévation, dans tous les sens du terme.

    Pour tous ces moments partagés en ta compagnie, je te dis merci.

  3. Avatar de philippe mouillon
    philippe mouillon

    Mes chers Amis,

    Notre attention ne quitte pas un instant ce drame qui vous saisit. Nous sommes fourbus, comme après une longue marche en montagne, et ces courbatures nous renseignent combien vous devez être rompus.

    Je lis à l’instant ce récit sur ton blog où tu évoques « l’échappée belle ». En effet, nous n’avons le choix qu’entre nous échapper, au risque d’en mourir, ou de rester dans le parc. Brieuc pariait sur l’échappée belle et je regrette aujourd’hui de ne l’avoir croisé qu’un soir à Herbeys pour quelques instants.

    Mon père qui avait été prisonnier en Allemagne, et s’était échappé, puis avait été repris, et s’était échappé de nouveau, tenait en estime les citoyens allemands car certains l’avaient très simplement aidé. Aussi ne tranchait-il plus avec légèreté entre barbarie d’un côté et humanité de l’autre et je conserve précieusement depuis l’enfance cette leçon.

    Devenu très vieux et atteint par la maladie de Altzeimer, il se sauvait encore de l’hôpital pour de grandes enjambées dans les prés et les bois. En tentant de démêler sa pensée après sa dernière fugue, nous avions compris qu’il ne classait plus les hommes qu’entre ceux qui s’échappent et les autres.

    Avec ma très vive amitié,

    Philippe

  4. Avatar de Jean Claude Serres
    Jean Claude Serres

    Cher Daniel

    Je viens de découvrir sur ton blog le drame qui te ravage ainsi que ta famille. Que puis-je faire pour t’apporter un quelconque réconfort à cette souffrance extrême ? Peut-être un témoignage d’abord, celui du père de famille que j’ai été et qui a choisi comme ton fils de vivre des risques acceptés, en montagne, qui a éduqué mes trois enfants à choisir de prendre des risques dans leur vie personnelle. La montagne a été et reste pour moi la plus belle école de vie, celle qui permet de toucher du doigt au bonheur intense. Mais cela a un coût, celui de l’angoisse continue au fil des jours. Jusqu’à ce jour aucun drame ne nous est arrivé, dans la famille, mais la ligne rouge a bien failli être franchie pour chacun d’entre nous, plusieurs fois pour moi. Aujourd’hui ce sont mes petits enfants qui commencent à s’exposer.

    Je pratique le ski de montagne depuis très longtemps et j’ai enseigné une forme d’autonomie responsable dans un club local. Pourtant depuis 40 ans, je sais que, l’hiver, en haute montagne, je n’ai toujours pas acquis un grand retour d’expérience. Je joue aux dés, je peux choisir plus ou moins de dés pour diminuer les facteurs de risques. Cela reste un jeu de dés. J’ai donc appris l’accident du Colon par la veille très régulière que j’effectue sur Skitour. Chaque accident (ils sont nombreux cette année) ou retour d’incident permet d’apprendre un peu et surtout de prendre conscience de l’irréductible incertitude résiduelle. Sans faire d’autres liens.

    C’est tout autre chose de découvrir que c’est ton fils qui était concerné et cela me bouleverse. Ta belle fille a vécu le drame en direct, cela peut l’aider un peu pour le travail de deuil. Mais de toute façon, le chemin est bien dur et bien long pour ceux qui restent et qui sont confrontés à cette brutale disparition. Je te souhaite beaucoup de courage, de détermination ainsi qu’à toute ta famille. La vie doit continuer.

    Pour revenir à la passion de la montagne et à la richesse de sa pratique, je fais un lien avec « Eldorado » de Laurent Gaudé que je viens de lire. Je pense que la montagne, avec sans doute la croisière de haute mer, est l’une des rares activités humaines dans notre société de riches, capable de nous apporter la conviction d’un Eldorado possible à atteindre, de donner un sens aussi profond à la vie.

    Tout mon soutien dans cette dure épreuve.

    Jean Claude

  5. Avatar de REVERDY Pierre
    REVERDY Pierre

    Chère Françoise et Daniel

    Je souhaite ici partager votre tristesse, mais aussi mes encouragements. J’ai perdu un beau-frère qui m’était cher et qui représentait le bonheur pour ma petite soeur et ses enfants.
    Je partageais le plaisir de la montagne avec Brieuc et le sens de la fête. J’appréciais son sens de l’écoute et son humour…

    Je voudrais juste vous faire partager ces réflexions, recueillies sur France Inter, avant-hier soir (je sais que Daniel préfère France Culture, mais bon…):
    Il s’agit d’un entretien avec François Cheng, de l’Académie Française:

    « La mort nous pousse à nous réaliser, afin de nous donner un sens à notre vie.
    Au lieu d’envisager la mort comme un fin absurde, nous devons intégrer la mort dans notre vision de la vie et d’envisager la vie à partir de notre mort que nous savons inévitable.
    Ainsi, c’est un renversement de notre posture, de perspective: aller de la mort vers la vie, au lieu de vivre en attendant la mort: c’est le point de départ de mes méditations. » F Cheng, France Inter

    « En excluant la mort de sa vie, on se prive d’une vie complète et en l’y accueillant, on élargit et enrichit sa vie » Etty Hillesun

    « Avec les morts, nous gardons à rester tout ouie. Ils ont tout à nous dire. Ils peuvent veiller sur nous comme autant d’anges gardiens…ils peuvent quelque chose pour nous. Oui, ils peuvent à leur manière nous protéger, cette façon de voir peut nous aider aussi à surmonter le chagrin lorsque nous sommes en deuil. »
    de « Cinq méditations sur la mort, autrement sur la vie » de F. CHENG

    A bientôt, affectueusement,

    Pierre

    1. Avatar de Daniel Bougnoux

      Merci cher Pierre, je ne considérais pas trop François Cheng, pour l’avoir d’ailleurs un peu croisé, mais tu n’es pas le premier à me dire du bien de ce « Méditations », que je vais donc chercher.

  6. Avatar de cécile
    cécile

    Brieuc, fidèle compagnon,
    Je sais que les mots que tu voulais dire, tu les as dit, je sais que les choses que tu voulais faire, tu les as faites. Pas de ta place dans ta vie pour les freins, les conventions. Des parties de Risk ou tu nous pillait sans scrupule, aux sorties de ski en Doudoune bleue offerte par ta mère, des nos premières soirées chez tes parents aux 3 épis, à nos conversations politiques sur les télésièges ou à Izouard; pas de place pour les mensonges, pour les simulacres. Tu as (toujours) fait le choix du plaisir avant tout, quel qu’en soit les risques. Bravo. Merci et bravo à tes parents pour cette confiance qu’ils t’ont donnée, Mado, pour la sérénité qu’elle t’a apporté; les « 4 femmes de ta vie » pour le bonheur que tu cherchais et qu’elles t’ont donnés. Et moi, je te remercie mille fois pour l’enthousiasme que tu as a amené dans ma vie, dans notre vie, d’ado. Dans notre vie d’adultes aussi.
    Brieuc, je me souviendrais de nos discussions enflammées sur les 35h, le travail, les transports. D’accord parfois, pas d’accord souvent. Et pourtant quels échanges. Entiers, toi comme moi, je ne me suis pas lassée d’essayer de te convaincre, ni toi de me faire adhérer.
    Nous avons fait un paquet de « première » ensemble. 1ère grande rando au Rochail, première cuite, première descente en rappel sur les tours du Zénith… Tu m’a donné accès à la TC4, celle ou j’ai rencontré Fabien, celle avec laquelle j’ai vécu des lycées riches et intenses, formidables. Avec toi, je crois que j’ai appris à perdre, tu gagnais les parties avec tant de bonne humeur que personne ne pouvais être vexé de s’être fait battre.
    On s’est moins vu ces dernières années. Tu étais à fond (comme d’hab) dans ta vie, moi à fond dans la mienne. Nous nous sommes revus de temps en temps, toujours heureux de se croiser. Mes garçons gardent de toi une images intense, entre autre celle de celui qui « carve » (de l’anglais carving: dessiner des virages). J’aimerais repartir un peu en arrière, passer encore du temps à échanger. Il faut continuer avec les vivants, que tu laisse si désemparés, et parler de toi encore pour te garder présent.
    Merci.
    Cécile

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À propos de ce blog

  • Ce blog pour y consigner mes impressions de lecteur, de spectateur et de « citoyen concerné ». Souvent ému par des œuvres ou des auteurs qui passent inaperçus, ou que j’aurai plaisir à défendre ; assez souvent aussi indigné par le bruit médiatique entretenu autour d’œuvres médiocres, ou de baudruches que je…

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À propos de l’auteur

  • Daniel Bougnoux, professeur émérite à l’Université Stendhal de Grenoble, est ancien élève de l’ENS et agrégé de philosophie. Il a enseigné la littérature, puis les sciences de la communication, disciplines dans lesquelles il a publié une douzaine d’ouvrages.

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